Transparences
Émotions
Un spectacle fort en émotions et en poésie, à la croisée du théâtre, de l’acrobatie et des performances visuelles. Il évoque en 3 tableaux d’une puissance expressive intense le parcours intérieur d’une femme qui se remet de la perte prématurée de son jeune nourrisson. Nous avons retracer ce voyage pour partagez avec vous cette expérience hors du commmun.
L'INVITATION
C'est un appel du coeur qui chante une berceuse
Aux couleurs de l'amour aux odeurs du printemps
C'est une jeune mère elle semble joyeuse
Dans son jardin d'Eden où son enfant l'attend
Le sort est assassin et la vie est un duel
La mère ouvre les yeux, son fils s'est envolé
Dans un paradis blanc où la mort est cruelle
Un sang noir a rempli son coeur tout affolé
Transie par la tristesse elle voudrait tant voir
Robin ce jeune enfant vivre une renaissance
Au premier cri d'un jour où le soleil trop noir
Ne laisse présager aucune transparenc
Si le destin souvent nous prend et nous accable
Parfois une magie vient conjurer les sorts
Au plus profond du gouffre est une force affable
Rouvrant comme un chemin tissé de soie et d'or
Et cette force est là pour nous réconforter
Nul ne peut la voir sans y croire avec ferveur
Comme en poésie les mots peuvent nous porter
Elle apporte la paix et efface les pleurs
S'il faut vivre sa vie rendons-là merveilleuse
Et puisque cette histoire a une fin heureuse
En octobre prochain soyez notre invité
Et venez applaudir autant que les artistes
Ce message que l'on aimerait exprimer : «Robin est avec nous et rend la vie moins triste »
L’ALCHIMIE
et transformation intérieure par Carl Gustav Jung (médecin psychiatre suisse 1875-1961)
C’est suite à une expérience douloureuse où le psychiatre se retrouve isolé et confronté à une grande solitude intérieure, que JUNG fait le constat que la souffrance (une dépression par exemple) ne revêt pas que des aspects négatifs, mais constitue souvent, une invitation au changement, à l’élargissement de nos horizons, une sorte de passage obligé à la métamorphose.
L’inconscient se fait le maître d’œuvre d’un processus de transformation capable de briser le cercle infernal de la répétition.
En s’intéressant de plus près à d’anciens manuscrits alchimiques, ce dernier est très vite frappé par l’analogie entre leur quête de transformation de la matière et cette notion de transformation qu’il constate à l’œuvre dans l’inconscient. Ce processus, les alchimistes le projetaient dans la matière extérieure, en termes de transmutation de métaux et de cornues. Mais il s’agit en fait d’un grand Œuvre intérieur, une confrontation entre le Moi et l’Inconscient.
Il s’agit de retrouver le contact avec ce qui est capable de nous animer de l’intérieur. Les alchimistes parlaient, de façon imagée, de la pierre philosophale. C’est en fait de notre cœur vivant qu’il s’agit. Cette quête aboutit à une sorte de nouvelle naissance psychologique, mais il faut passer par des caps difficiles, que les alchimistes appelaient mort et putréfaction, pour indiquer que notre ancien moi doit « mourir ».
LE GRAND OEUVRE ALCHIMIQUE
(dansé par Sophie en hommage à Robin)
Les phases classiques du travail alchimique sont au nombre de 3 :
1. L’Œuvre au noir
2. L’Œuvre au blanc
3. L’Œuvre au rouge
Elles se distinguent par la couleur que prend la matière au fur et à mesure des différentes étapes. Le but: la réalisation de la pierre philosophale. La légende dit qu’elle avait le pouvoir de transformer les métaux ordinaires en or.
L’Œuvre au NOIR
Sous le signe de Saturne (dieu de la mélancolie et de la fertilité), elle renvoie à la mort, à la putréfaction, la décomposition, à la dissolution du mercure et à la coagulation du soufre au moyen d’un feu lent aboutissant à une calcination totale.
D’un point de vue psychologique, c’est l’étape de la rencontre de l’ombre ; c’est aussi une phase délicate de lente déconstruction… une étape qu’il ne faut pas brûler trop vite. L’Œuvre au noir débouche sur une mort à une ancienne image de soi qui a été brûlée.
La descente dans les profondeurs de nos difficultés donne accès à leur racine. En nous séparant (dissolution) de nos illusions, on peut révéler la lumière qui est en chacun de nous.
Dans cette première œuvre, dansée par Sophie en 2 parties, on pourra retrouver l’omniprésence de la mort par des symboles tels que le corbeau, la tombe, le crâne. Le dragon y trouve aussi sa place de « monstre » à affronter ; dans ce cas LA douleur face à la perte de son enfant qui réveille chez elle des sentiments de tristesse, de colère, d’incompréhension, de tragédie ainsi que de victimisation.
Dans la première chorégraphie, Sophie sera envahie par ses zones d’ombres, engloutie par les démons qui l’empêchent de voir clair et au rythme des percussions qui accompagnent cette danse au noir, sa colère se transforme en rage, en haine et en déni. Elle subit ce drame comme une fatalité, ignorant qu’elle a le pouvoir.
Pourtant, juste avant de se laisser complètement avaler par les ténèbres, elle prend conscience et entrevoit sa force.
Dans la deuxième chorégraphie, Sophie nous amènera en douceur à la seconde partie du spectacle : l’œuvre au blanc. En prenant le taureau par les cornes, elle prend sa vie en main et comprend qu’elle peut décider, qu’elle peut agir et ne plus subir. Une fois que tout a été brûlé et qu’il n’y a plus rien à perdre, la résilience peut enfin naître sur un (re)nouveau.
NB : le petit garçon que vous verrez sur scène, à la fin de cette première partie, représente l’esprit de ROBIN. Nous retrouverons son message à travers la symbolique de la Plume Blanche qui dit : "Tu n’es pas seule. Je suis ici avec toi. Je te protège, je t’aime et je te guide."
L’Œuvre au BLANC
Sous le signe de la Lune (astre de la nuit associée au principe féminin symbolisant la renaissance et régissant la fertilité et la fécondité) il y a purification, lavage des résidus restants suite à l’œuvre au noir.
Avec la fin de cette œuvre au blanc l’alchimiste atteint la « spiritualisation du corps ». Les textes alchimiques parlent de l’œuvre au blanc comme de la phase où l’âme devient consciente d’elle-même en prenant conscience de sa propre nature lumineuse. Psychologiquement, l’œuvre au blanc est la conséquence naturelle de l’œuvre au noir. Après avoir laissé mourir notre ancien moi et s’être séparé de nos illusions, la renaissance prend place dans la découverte de notre lumière intérieure.
Il convient de prendre garde à ne pas se laisser happer par l’exaltation de la révélation que permet l’éclairage de l’ombre ; ce n’est qu’un début d’éveil à Soi et non l’accomplissement final.
Dans cette deuxième œuvre, dansée par Sophie en 2 parties, le corbeau laissera la place à la colombe pour accompagner son message d’espoir, de lumière et de paix. Un homme lumineux introduira la première partie de cette œuvre en descendant du ciel, tel le messager porteur d’amour. Pourtant, restant inconnu aux yeux de cette maman en deuil, elle ne l’acceptera pas tout de suite. C’est en persévérant (percer pour voir au-delà des apparences) que la clarté prendra sa place et permettra un nouveau regard de confiance et de beauté sur la vie, sans son fils.
Le cercle prédominera la deuxième partie.
Symbole sacré, le cercle est parfait, immuable, sans commencement ni fin. Il signifie également l’unité, la complétude (YIN et YANG), l’illumination, le cycle de vie et de renaissance (OUROBOROS). On sera témoin de la métamorphose de cette femme meurtrie qui se délivrera de ses chaînes ; dans cette roue elle abandonnera sa vieille peau et retrouvera sa confiance. Le blanc prédominera afin de nous rappeler l’importance de notre lumière intérieure.
Extrait du livre de la matière à la lumière de Patrick Burensteinas
Symbole sacré, le cercle est parfait, immuable, sans commencement ni fin. Il signifie également l’unité, la complétude (YIN et YANG), l’illumination, le cycle de vie et de renaissance (OUROBOROS). On sera témoin de la métamorphose de cette femme meurtrie qui se délivrera de ses chaînes ; dans cette roue elle abandonnera sa vieille peau et retrouvera sa confiance. Le blanc prédominera afin de nous rappeler l’importance de notre lumière intérieure.
Laisser entrer la lumière signifie aussi accepter de mette en lumière ; Sophie se retrouve face à son miroir et se confronte à l’image qu’il lui renvoie. Une grossesse laisse des traces physiques importantes ; on habite un corps qu’on ne reconnait plus et qu’on n’aime pas. La femme qu’elle était, n’est plus. C’est dans ce tourbillon de pensées que Michaël refait son apparition en lui apportant ses talons rouges...
HOMMAGE À ROBIN
L’Œuvre au ROUGE
L’œuvre au Rouge termine le grand œuvre.
Selon les alchimistes, la pierre se transforme en un Crystal resplendissant d’une teinte rubis au moyen d’un feu permettant la fusion de la matière et de l’esprit. C’est la réconciliation des deux antagonistes qui sont l’œuvre au noir (les ténèbres) et l’œuvre au blanc (la lumière). C’est la voie du cœur, la voie centrale.
Le rubedo est le moment où l’alchimiste devient ce qu’il a toujours été, sans le savoir
D’un point de vue psychologique, c’est le moment de la dernière conjonction. Celle où le moi perd sa place centrale au profit du Soi avec lequel il reste en communication. Il s’agit d’atteindre la plénitude du Soi et la complétude qui peut surgir une fois que tous les morceaux de l’être ont été rassemblés.
Après l’envol du corbeau, suivi de la colombe, c’est au tour du phœnix de prendre place dans ce tableau. Il symbolise l’immortalité et la résurrection ; son nom vient du mot grec qui désignait la couleur rouge (couleur de feu) en référence à la légende sur sa mort et sa résurrection dans les flammes. Dans cette dernière partie du spectacle, Sophie nous parle à travers le Langage du corps, de la femme dans son entier. Qui dit femme, dit féminité, sensualité, sexualité et c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce premier volet de l’œuvre au Rouge.
Comment se reconnecter à notre essence, notre puissance après une telle métamorphose physique et psychologique ? Et bien…en sortant de notre zone de confort ! Et c’est à nouveau avec l’aide précieuse de Michaël que Sophie l’expérimentera et se connectera à son YIN tout puissant pour enfin pouvoir concevoir de retourner dans une vie de couple et une sexualité épanouie.
C’est dans la sensualité d’un tango que le couple se retrouvera dans l’union des corps qui se laissent parler, se dire, s’éveiller pour laisser exploser l’essence des sens, qui est l’essentiel à la communion. Le couple est ce juste équilibre entre le noir et le blanc. Le couple est le Rouge dont il est sujet ici.
Et maintenant ?
Après ce voyage du noir dans la mort et la dissolution, suivi par le nettoyage et la condensation dans le blanc, Sophie a réussi à faire naître sa « pierre philosophale » et transformer ses « métaux » en OR et pourtant… la vie n’a de cesse de venir lui rappeler la tragédie qu’elle a connue ; à chaque anniversaire, à chaque noël, le souvenir douloureux revient à la surface. Les pubs incessantes des marques de lait ou autres produits pour bébé n’ont pas noté que Robin n’est pas en vie !
Soyons honnête, pierre philosophale ou pas, personne ne pourra faire disparaître cette vérité !
Pourtant, nous sommes tous dotés du libre arbitre qui nous permet de choisir ce que nous décidons de faire avec les obstacles douloureux que la vie met sur nos chemins. Et il est là, exactement ici le message que Sophie souhaite nous transmettre à tous : face à ces piqûres incessantes de rappel, soit tu choisis de retourner dans l’ombre et la noirceur, soit tu fais confiance à la vie et tu vas de l’avant.
C’est ça la Pierre Philosophale, l’Élixir de la vie, L’OR : c’est l’éveillé, l’initié qui a la foi, qui comprend (prend avec) les lois divines. Peu importe ce qui arrive. Il est le maître de sa vie.
PODCAST
Se reconstruire après avoir vécu le pire.
Only up to you - Coaching by Jennifer Picci
Cet épisode très spécial accueille Sophie. Jeune Mam’ange, à la suite de la perte de son fils Robin, elle décide de fonder l’association Robin des voiles. 2 ans après cette douloureuse expérience, elle nous fait l’honneur de partager son histoire, son parcours, ses prises de conscience et apprentissage. Nous y abordons les premiers réflexes à adopter dans le cas d’un choc, mais adressons aussi le sujet du choix, ainsi que de la réaction de l’entourage.